Approche: Le protocole clinique consiste d’abord à prendre une série d’images d’échographie afin de déterminer le volume de la prostate. Ce volume servira à un système informatique pour calculer les positions optimales des sources permettant d’irradier toute la prostate et de protéger les organes à risque (vessie et rectum). Le patient est ensuite admis au bloc opératoire pour l’implantation des sources. L’implantation se fait sous un guidage d’échographie. Avant de quitter le bloc opératoire le radio-oncologue trace une dernière fois les contours de la prostate sur l’échographie. La dernière étape, 30 jours suivant l’intervention, le radio-oncologue utilise les images de tomodensitométrie (CT) pour valider la position des sources et la qualité du traitement. La difficulté à cette étape est la précision avec laquelle le radio-oncologue peut identifier le contour de la prostate. La littérature et nos expérimentations rapportent une variation inter-opérateur de 30% sur le volume engendré par les contours du médecin.
La méthode proposée consiste à utiliser les informations recueillies au cours du protocole clinique (contours sur les images d’échographie, et les positions de sources) afin de produire une série de contours initiaux sur les images de tomodensitométrie 30 jours suivant l’intervention. La méthode se base initialement sur les positions des sources implantées dans la prostate pour aligner les contours d’échographie sur les images de CT. Les contours initiaux sont déformés image par image en se basant sur les positions des sources et sur le gradient de l’image (contour actif). Il s’agit d’une succession de déformations par des contours actifs entrecoupées par des lissages de la surface 3D.
L’algorithme produit une série de contours qui se doivent d’être le plus près possible du contour final qui sera tracé par le médecin. Une étude clinique est actuellement en cours pour valider l’algorithme. Une base de données de douze patients ayant subi une curiethérapie de la prostate a été constituée. Ces patients ont été soumis à cinq médecins. Cette étude permettra de mesurer si l’utilisation de l’algorithme permettra de diminuer la variabilité intra et inter-opérateur. |